Un jeune homme a plaidé coupable de l'assassinat d'un couple en octobre dernier dans le Wisconsin et de l'enlèvement de leur fille adolescente qu'il a séquestrée pendant près de trois mois dans cet État du nord du pays.

Jake Patterson, âgé de 21 ans, a reconnu avoir tué par balle James et Denise Closs, un couple sans histoire habitant la petite ville de Barron le 15 octobre, et d'avoir enlevé leur fille de 13 ans, Jayme.

L'affaire avait choqué par sa brutalité. Les recherches de la police et les battues organisées régulièrement par des bénévoles étaient restées vaines, jusqu'à ce que l'adolescente s'évade le 11 janvier de la maison où elle était retenue prisonnière à Gordon, à une centaine de kilomètres au nord de Barron.

Découverte par une passante, elle avait donné aux autorités un signalement précis de son ravisseur, qui avait été rapidement interpellé.

Menaçant et violent, Jake Patterson obligeait sa captive à se cacher sous un lit quand il recevait de la visite ou quand il s'absentait. Il mettait aussi la radio pour couvrir d'éventuels bruits.

Vêtu d'une combinaison orange de détenu devant le tribunal de Barron, Jake Patterson a répondu mercredi à la plupart des questions du juge par des monosyllabes - «oui», «non» - avant de sangloter en se déclarant «coupable» des trois chefs d'inculpation.

Le jeune homme, au visage juvénile, encourt la réclusion à perpétuité pour chacun des homicides prémédités et 40 ans de prison pour enlèvement.

La sentence sera prononcée le 24 mai, a indiqué le juge James Babler à l'issue de l'audience qui était diffusée en direct sur les chaînes de télévision locales.  

«Il a toujours été cohérent dans ses déclarations et son idée que c'est exactement ce qu'il veut faire», a assuré son avocat, Richard Jones, lors de l'audience.

Après son arrestation, le jeune homme, qui avait arrêté ses études à la fin du secondaire et était sans emploi fixe, avait expliqué avoir choisi sa victime sans la connaître, en la voyant monter un matin dans un autobus scolaire.

Il avait tenté au moins deux fois d'enlever sa victime avant de passer à l'acte, mais avait renoncé en voyant des visiteurs.

En février, il avait annoncé sa décision de plaider coupable dans une lettre à la chaîne locale KARE. Il avait alors affirmé que Jayme Closs ne devait «pas se faire de souci au sujet d'un procès».

Il avait alors expliqué avoir agi «sur une impulsion», assurant ne pas penser «comme un tueur en série».

AP

Jayme Closs