Les autorités américaines ont démoli mercredi des prototypes du mur que Donald Trump avait ordonné de construire à la frontière mexicaine entre les villes de San Diego et Tijuana, afin de laisser la place au nouveau mur souhaité par le président.

Munis de machines, des travailleurs du secteur de la construction ont abattu sept pans de mur et n'en ont laissé qu'un seul, fabriqué en métal, qu'ils n'ont pu détruire.

Ces prototypes étaient devenus des emblèmes du fameux mur que Donald Trump a promis d'ériger à la frontière sud des États-Unis dans l'objectif annoncé de freiner l'immigration illégale et le trafic de drogue.

L'administration américaine a expliqué que ces prototypes avaient rempli leur fonction, qui consistait à explorer de nouvelles conceptions et attributs pour le mur frontalier. Elle a ajouté qu'un nouveau mur serait construit à l'emplacement de ces prototypes.

Beaucoup de touristes à Tijuana passaient dans le quartier afin d'observer ces prototypes, que le président Trump était venu voir en mars 2018.

La volonté de Donald Trump de construire un mur le long de la frontière américano-mexicaine, une de ses promesses de campagne emblématiques, a généré récemment une crise politique à Washington, avec le plus long « shutdown » (fermeture partielle de l'administration) de l'histoire, 35 jours.

Alors que la Chambre des représentants, à majorité démocrate depuis les élections de mi-mandat en novembre, a refusé de financer cette construction, le président a décrété « l'urgence nationale » pour la mener à bien. La chambre basse a cependant rejeté cette décision mardi, et 16 États américains ont lancé une bataille judiciaire contre cette « urgence nationale ».