Le vice-président Mike Pence a exhorté mercredi les diplomates américains à souligner que les immigrants légaux étaient toujours bienvenus aux États-Unis, quand bien même le président Donald Trump réclame à cor et à cri un mur à la frontière avec le Mexique.

« Je vous incite à assurer à nos alliés que cette administration va continuer à soutenir l'immigration légale, même si nous nous occupons dans le même temps de la crise humanitaire et sécuritaire à notre frontière sud », a déclaré Mike Pence devant 180 ambassadeurs américains et chefs de mission à l'étranger, qui se trouvaient au département d'État pour une rencontre annuelle.  

« Les États-Unis soutiennent l'immigration légale. En vérité, nous la célébrons. Et l'Amérique a un fier passé de soutien aux réfugiés », a-t-il dit.  

La remarque du vice-président Pence est une reconnaissance tacite de l'impact sur l'image des États-Unis du discours musclé de Donald Trump contre les immigrants clandestins.  

Le président américain les accuse régulièrement de faire augmenter la criminalité aux États-Unis, bien que les statistiques montrent que les migrants sont moins susceptibles de commettre des infractions que les citoyens nés sur le sol américain.

Le milliardaire, qui avait fait de l'érection d'un mur à la frontière avec le Mexique une promesse phare de sa campagne, croise le fer au Congrès avec les démocrates, opposés au projet, ce qui entraîne la fermeture partielle du gouvernement fédéral depuis près d'un mois (shutdown).  

L'administration Trump a réduit l'accueil des réfugiés aux États-Unis.  

Le pays a accepté 22 491 réfugiés lors de l'année fiscale 2018, selon des chiffres du département d'État, le plus faible niveau en quarante ans.  

Les États-Unis accueillent néanmoins davantage de réfugiés que tout autre pays, bien que d'autres nations comme le Canada ou l'Australie en acceptent davantage par habitant.