Le candidat de Donald Trump au poste de procureur général des États-Unis, William Barr, promet dans une déclaration publiée lundi qu'il permettra au procureur spécial enquêtant sur les soupçons de collusion entre l'équipe de campagne du président républicain et Moscou de boucler ses investigations.

En tant que procureur général, il sera amené à superviser les investigations du procureur spécial Robert Mueller. L'opposition démocrate craint qu'il n'essaie de limiter son enquête.  

« Si je suis confirmé, je ne permettrais pas que les politiques partisanes, les intérêts personnels ou toute autre considération déplacée n'interfèrent avec cette ou toute autre enquête », compte déclarer

Barr mardi lors de son audition au Sénat américain qui a le pouvoir de le confirmer, ou non, à ce poste.  

« J'estime qu'il est dans le meilleur intérêt de tous, le président, le Congrès et plus important encore, les Américains, que cette question soit résolue en autorisant le procureur spécial à terminer son travail. Le pays a besoin d'une résolution crédible de ces questions », écrit-il dans le texte publié dès lundi par le procureur général.

« Je suivrai scrupuleusement les règles régissant le travail du procureur spécial et de bonne foi, et sous mon autorité, Bob sera autorisé à terminer son travail », compte insister William Barr.  

Il prend également soin de souligner que « le président a dit fermement qu'il n'avait pris part en aucune façon à l'ingérence russe dans cette élection ».

Le processus de confirmation de William Barr débute mardi avec son audition devant les membres de la commission judiciaire du Sénat, où les républicains disposent d'une majorité confortable de 53 sièges sur 100.  

Le juriste de 68 ans a déjà été procureur général sous George H. W. Bush au début des années 90.

Dans un mémo adressé en juin au gouvernement, William Barr avait manifesté ses inquiétudes sur un volet de l'enquête russe selon lui « irrémédiablement mal conçu » et « grossièrement irresponsable », selon le Wall Street Journal.