Un terminal de l'aéroport international de Miami sera fermé pendant la moitié de la journée, de samedi à lundi, pour compenser le manque d'agents dû à la paralysie partielle des administrations américaines, qui dure depuis près de trois semaines.

« Les vols qui étaient prévus au départ du terminal G ce samedi, dimanche et lundi seront relocalisés au terminal F ou H », a confirmé vendredi à l'AFP Greg Chin, porte-parole de l'aéroport.  

Le terminal G, qui comprend entre autres les compagnies United, Frontier, Eastern Airlines et Aruba Airlines, ouvrira le matin et fermera chaque jour à 13 h, heure locale.  

Les travailleurs de l'Agence fédérale de sécurité dans les transports (TSA) qui réalisent les contrôles de sécurité sont considérés comme « essentiels » et doivent donc continuer à travailler même s'ils ne sont pas payés.

Mais selon le Miami Herald, le taux d'absentéisme pour maladie de ces employés fédéraux a plus que doublé par rapport aux taux habituels à l'aéroport de Miami.

La fermeture d'un terminal permet d'envoyer les agents qui travaillent effectivement aux points de contrôle les plus fréquentés, a détaillé le porte-parole de l'aéroport au journal.

« Il est normal de voir augmenter le nombre d'agents en arrêt-maladie ou qui démissionnent à mesure que le shutdown continue, car personne ne s'attend à ce qu'un salarié travaille indéfiniment sans être payé », avait expliqué le démocrate Bennie Thompson, président de la commission sur la Sécurité intérieure à la Chambre des représentants, dans une récente lettre à la direction de la TSA.

Au 21e jour de la paralysie d'une partie des administrations américaines, aucun compromis ne semble en vue entre Donald Trump, qui réclame 5,7 milliards de dollars pour construire un mur à la frontière mexicaine, et l'opposition démocrate au Congrès, qui refuse de débloquer des fonds pour un projet jugé « immoral », coûteux et inefficace pour lutter contre l'immigration clandestine.