À leur premier jour comme groupe majoritaire à la Chambre des représentants, les démocrates ont adopté jeudi soir un plan visant à mettre fin à la paralysie partielle du gouvernement sans toutefois financer le mur à la frontière avec le Mexique qu'exige le président Donald Trump.

La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a déclaré que les sénateurs républicains devraient approuver le projet de loi, qui était pratiquement identique au plan adopté par le Sénat, le mois dernier, lors d'un vote par acclamation.

« Nous ne faisons pas un mur. Est-ce que quelqu'un a le moindre doute que nous ne faisons pas un mur ? », s'est exclamé Nancy Pelosi en conférence de presse, jeudi soir.

Le président Donald Trump demande des milliards de dollars pour construire un mur le long de la frontière américaine avec le Mexique. Les démocrates refusent d'accepter un financement pour un tel projet.

Le plan démocrate pour mettre fin à la paralysie partielle de l'administration comprend un projet de loi visant à financer jusqu'au 8 février le département de la Sécurité intérieure aux niveaux actuels - avec 1,3 milliard de dollars pour la sécurité des frontières, bien moins que ce que M. Trump désire - permettant ainsi aux négociations bipartites de se poursuivre. La mesure a été adoptée par une majorité de 239 représentants contre 192 qui étaient en désaccord.

Une mesure distincte pour financer les départements de l'Agriculture, de l'Intérieur, du Logement et du Développement urbain a également été adoptée. Ce projet de loi fournirait de l'argent jusqu'à la fin de l'exercice financier.

La Maison-Blanche a rejeté le plan démocrate.

Le chef démocrate du Sénat, Chuck Schumer, a pour sa part exhorté le chef de la majorité, Mitch McConnell, à présenter les projets de loi au Sénat et à les envoyer au président, affirmant qu'il montrerait à Donald Trump « la douce lumière de la raison ».

Mitch McConnell a qualifié cette idée de perte de temps.

Cependant, certains sénateurs républicains ont semblé ouverts à au moins une partie de la proposition des démocrates.

Le président Trump a récemment déclaré que la paralysie partielle des services fédéraux, qui a débuté le 22 décembre, durera « aussi longtemps que nécessaire » afin qu'il puisse obtenir le financement qu'il souhaite.