(Washington) Donald Trump a annoncé lundi qu’il restait un « petit » nombre de soldats américains en Syrie, alors que les troupes ont quitté le nord-est du pays comme prévu.

Le président des États-Unis a précisé que ces soldats se trouvaient dans « une partie totalement différente de la Syrie », près de la Jordanie et d’Israël, tandis que d’autres étaient déployés pour « protéger le pétrole », c’est-à-dire à proximité de l’Irak.  

« J’ai toujours dit “si on y va, gardons le pétrole” », a-t-il déclaré à la Maison-Blanche. Les États-Unis pourraient « peut-être envoyer l’une de nos grandes compagnies pétrolières pour le faire correctement », a-t-il suggéré.  

Washington avait annoncé le 13 octobre le retrait de Syrie de quelque 1000 militaires, cinq jours après le début d’une offensive turque au nord-est de la Syrie contre une milice kurde. Le 7 octobre, un premier retrait de soldats américains des abords de la frontière turque dans le nord de la Syrie, avait ouvert la voie à l’offensive de la Turquie contre les combattants kurdes.

« Nous avons aidé les Kurdes », a dit le locataire de la Maison-Blanche, alors que les critiques pleuvent au sein de la communauté internationale depuis l’annonce du retrait des troupes américaines.  

« Ils ne sont pas des anges », a de nouveau répété, à propos des Kurdes, l’ancien homme d’affaires.  

L’offensive d’Ankara contre les Kurdes est suspendue depuis jeudi par une trêve négociée par Washington, qui expirera mardi à 22 h locales (15 h à Montréal).

Lors d’une visite à Kaboul lundi, le chef du Pentagone Mark Esper avait aussi laissé entendre que les États-Unis pourraient laisser une force résiduelle en Syrie pour y sécuriser les champs de pétrole.