(Washington) Une première fonctionnaire de la Maison-Blanche a témoigné devant le Congrès des États-Unis, lundi, après avoir été assignée à comparaître dans le cadre de l’enquête de destitution du président Donald Trump.

Fiona Hill, une ancienne experte de premier plan sur la Russie au Conseil de sécurité nationale des États-Unis, n’a pas voulu s’adresser aux journalistes à son arrivée au Capitole, avant de répondre à huis clos aux questions des élus.

Mme Hill a témoigné malgré la volonté de la Maison-Blanche de mettre un terme à toute coopération avec ce qu’elle désigne comme une enquête de destitution « illégitime ».

Les républicains exhortent le président du Comité du renseignement de la Chambre des représentants, le démocrate Adam Schiff, à rendre publiques les transcriptions des dépositions. Ce dernier objecte qu’il en va de l’intégrité de l’enquête.

« Nous voulons nous assurer que nous répondons aux besoins de l’enquête et que nous ne donnons pas au président ou à ses laquais juristes l’occasion d’adapter leur témoignage et dans certains cas, de fausser leur témoignage en fonction de leurs intérêts », a fait valoir M. Schiff à l’émission « Face the Nation » de CBS.

Plus tard cette semaine, l’ambassadeur désigné par Donald Trump pour représenter les États-Unis auprès de l’Union européenne, Gordon Sondland, devrait à son tour témoigner contre la volonté de la Maison-Blanche, après avoir été assigné à comparaître.

Des représentants démocrates de haut rang affirment que les témoignages et les preuves amassées jusqu’à présent — parfois grâce au président lui-même — corroborent les affirmations du lanceur d’alerte à propos de la conversation téléphonique qui a eu lieu le 25 juillet entre Donald Trump et son homologue ukrainien.

Des messages textes émanant de diplomates influents ont récemment fourni un compte-rendu saisissant de leur travail en tant qu’intermédiaires au moment où M. Trump exhortait Volodymr Zelenskiy à mener une enquête sur une entreprise liée à la famille de son principal rival démocrate, Joe Biden.

Quant au lanceur d’alerte, les législateurs se montrent de plus en plus soucieux de protéger cette personne face aux menaces de M. Trump et ne souhaitent peut-être pas risquer de révéler son identité.