(Pékin) Le gouvernement chinois a rejeté mercredi les propos du président américain Donald Trump, qui depuis la tribune de l’ONU a appelé Pékin à respecter les libertés de Hong Kong et à cesser ses « abus » en matière commerciale.

Devant la presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, a dénoncé les « affirmations fausses » des États-Unis.

À la tribune de l’assemblée générale des Nations unies, Donald Trump avait dit mardi regarder « de très près » la situation dans l’ex-colonie britannique retournée à la Chine en 1997, et secouée depuis plus de trois mois par des manifestations hostiles à l’influence de Pékin.

« Le monde s’attend fermement à ce que le gouvernement chinois respecte son traité contraignant conclu avec les Britanniques et entériné par les Nations unies, dans lequel la Chine s’engage à protéger la liberté de Hong Kong, son système juridique et son mode de vie démocratique », avait déclaré le président américain.

Dénonçant des propos « irresponsables », le porte-parole chinois a répété que la situation dans le territoire autonome relevait strictement « des affaires intérieures de la Chine ».

« Aucun État, organisation ou individu étranger n’a de droit d’ingérence », a-t-il lancé. « Il n’est de l’intérêt de personne, y compris des États-Unis, de semer la pagaille à Hong Kong. »

Donald Trump, qui a par ailleurs déclenché l’an dernier une guerre commerciale contre la Chine, a dénoncé mardi les « abus » de ce pays en la matière et averti qu’il n’accepterait pas un « mauvais accord » avec Pékin.

En réponse, M. Geng a appelé Washington à « faire un pas » en direction de Pékin et à gérer les divergences avec la Chine « sur la base du respect mutuel ».