(New York) Joe Biden, l’actuel favori démocrate dans la course à la Maison-Blanche, a promis jeudi, s’il était élu en 2020, d’organiser aux États-Unis un sommet mondial sur les valeurs démocratiques, selon lui mises à mal par Donald Trump.

L’ancien vice-président de Barack Obama a présenté à New York les grandes lignes de la politique étrangère qu’il appliquerait comme président. Elle serait « basée sur des objectifs clairs et des stratégies saines, et non pas sur des coups de sang sur Twitter », a-t-il souligné dans une référence aux nombreux messages postés par le milliardaire républicain sur le réseau social.

« Le monde voit Trump pour ce qu’il est : insincère, mal informé et impulsif. Et parfois corrompu, dangereusement incompétent, et incapable selon moi d’un leadership mondial comme d’un leadership dans notre pays », a-t-il dit.

Le sommet se tiendrait dans la première année d’une présidence Biden. Il réaffirmerait les engagements en matière de valeurs démocratiques et impliquerait la société civile.

« Les dirigeants qui y participeraient devraient être prêts à coopérer et à prendre des engagements concrets pour s’attaquer à la corruption et faire avancer les droits humains dans leur pays », a prévenu Joe Biden.

« Nous devons être honnêtes à l’égard de nos amis qui ne font pas suffisamment et forger un agenda commun afin de combattre les plus grandes menaces contre nos valeurs communes », a-t-il ajouté.

Dans les 100 premiers jours de sa présidence, Joe Biden appellerait à un autre sommet, sur le climat, au cours duquel les autres émetteurs de CO2 devraient s’engager sur des « objectifs nationaux plus ambitieux » afin de lutter contre le réchauffement des températures.

Donald Trump a retiré les États-Unis de l’accord de Paris sur le climat qui avait été négocié par son prédécesseur démocrate Barack Obama, estimant qu’il était préjudiciable à la première économie du monde.

Joe Biden, 76 ans, dispose d’une confortable avance dans les sondages de la primaire démocrate, même si celle-ci s’est un peu réduite après qu’il a été mis en difficulté lors du premier débat télévisé entre candidats à la fin juin.