(Washington) Le fils aîné de Donald Trump a finalement accepté d’être entendu par une commission du Sénat américain en juin dans le cadre de l’enquête russe, ont rapporté mardi des médias américains.

La commission du Renseignement, contrôlée par les républicains, l’a convoqué pour revenir sur certains points de l’enquête du procureur spécial Robert Mueller qui s’est conclue par l’absence de preuves de collusion entre Moscou et l’entourage de Donald Trump pendant la campagne de 2016.

Gérant les affaires familiales à la tête de la Trump Organization, Donald Trump Jr, 41 ans, s’était déjà présenté volontairement pour une longue audition au Sénat en 2017.

Mais cette fois, la commission a dû faire usage de ses pouvoirs d’investigation pour le convoquer, selon les médias, une première concernant un membre de la famille Trump.  

Après plusieurs jours de bras de fer, le fils aîné du président et la commission dirigée par le sénateur républicain Richard Burr sont finalement parvenus à un accord en limitant l’étendue de cette audition.

L’audition aura lieu début ou mi-juin et pourrait se tenir à huis clos, selon les sources. Elle aura une durée limitée à quelques heures et ne portera que sur cinq ou six sujets.  

Donald Junior aurait été prêt à faire face à des sanctions du Congrès, qui aurait pu le poursuivre pour entrave à ses prérogatives d’enquête, mais aurait finalement été convaincu par cet accord, d’après Fox News.  

La commission veut notamment l’interroger sur ses déclarations potentiellement contradictoires au sujet d’un projet de Trump Tower à Moscou.  

Donald Trump s’était dit la semaine dernière « très surpris » par la convocation de son fils aîné.  

En parallèle, les démocrates ont officiellement convoqué mardi l’ex-conseiller juridique de la Maison-Blanche, Don McGahn, à une audition à la Chambre des représentants le 21 mai, à 10 h, augurant d’une nouvelle bataille avec Donald Trump qui s’est dit opposé à sa comparution.  

Don McGahn, qui a démissionné en octobre 2018, n’a pas encore répondu à la convocation de la commission judiciaire de la Chambre.  

La Maison-Blanche a déjà opposé son refus à de nombreuses injonctions des démocrates concernant cette affaire et d’autres dossiers liés à M. Trump, accusant l’opposition de harcèlement injustifiée. Les démocrates du Congrès, eux, dénoncent une « crise constitutionnelle ».  

Robert Mueller a exonéré Donald Trump des soupçons de collusion avec Moscou. Dans son rapport, il a toutefois détaillé une dizaine de pressions troublantes exercées par le président républicain sur son enquête.