Donald Trump n'a jamais caché son goût pour la provocation et l'exagération. Jeudi, il a estimé que sa cote de popularité, à peine au-dessus de 40 %, devrait en réalité se situer à 75 %.

Dénonçant une nouvelle fois, dans un tweet, l'enquête du procureur spécial Robert Mueller sur d'éventuels liens entre son équipe de campagne et la Russie en 2016, le président américain en a profité pour se décerner un satisfecit.

« Sans la chasse aux sorcières de l'enquête russe, et avec tout ce que nous avons accompli au cours des deux dernières années (baisse des impôts et des réglementations, juges, armée, anciens combattants, etc...), ma cote de popularité serait à 75 % plutôt qu'à 50 % selon les derniers chiffres de Rasmussen », a-t-il écrit.

« Cela s'appelle du harcèlement présidentiel ! », a-t-il ajouté. 

Selon les derniers chiffres du site FiveThirtyEight, qui établit quotidiennement la cote de popularité du président en utilisant les données de plusieurs dizaines d'instituts de sondage (dont Rasmussen), 42,1 % des Américains approuvent l'action de M. Trump à la Maison-Blanche. 

Dans son livre The Art of the Deal, publié en 1987, le magnat de l'immobilier vantait sans détour les vertus d'une forme d'emphase. 

« Les gens ne pensent pas toujours en grand, mais ils adorent ceux qui le font. C'est la raison pour laquelle un peu d'hyperbole ne fait jamais de mal. Les gens veulent croire qu'une chose est la plus grande, la meilleure, la plus spectaculaire. J'appelle cela l'hyperbole sincère. C'est une forme innocente d'exagération et une forme redoutablement efficace de promotion ».