Près de 5900 soldats américains sont désormais stationnés le long de la frontière entre les États-Unis et le Mexique, atteignant un «plafond» - du moins pour le moment, a indiqué un haut responsable du Pentagone jeudi.

Ce déploiement avait été annoncé par le président Donald Trump avant les élections législatives du 6 novembre, dans le but de contrer l'arrivée de «caravanes» de plusieurs milliers de migrants fuyant la misère et les violences, et faisant route à pied depuis l'Amérique centrale dans l'espoir de déposer une demande d'asile aux États-Unis.  

M. Trump avait affirmé quelques jours avant les élections que le nombre de militaires déployés pourrait atteindre jusqu'à 15 000 soldats. Mais ce seuil semble pour l'instant loin d'être atteint.

Nous avons «plus ou moins atteint un plafond en termes du nombre de personnes mobilisées là-bas», a déclaré le numéro 2 du Pentagone, Patrick Shanahan, à des journalistes.

M. Shanahan a toutefois ajouté que la mission se poursuivant officiellement jusqu'au 15 décembre, ce nombre pouvait «toujours être amendé».

En plus de ces 5900 soldats, environ 2100 réservistes de la Garde nationale ont été déployés pour soutenir les opérations à la frontière, portant la présence militaire à environ 8000 personnes au total.

Leur mission est d'aider les gardes-frontières américains, alors que plus de 1500 migrants d'Amérique centrale sont désormais arrivés à Tijuana, à la frontière avec les États-Unis, où ils devraient être rejoints jeudi par le reste du cortège, parti le 13 octobre du Honduras.  

Des critiques se sont élevées pour dénoncer le coût de cette opération. Le Pentagone n'a pas communiqué d'estimation sur son montant, mais les médias américains affirment qu'il pourrait s'élever à plus de 200 millions de dollars.