Le président américain Donald Trump souhaite rencontrer son homologue russe Vladimir Poutine à Paris en marge des commémorations de la fin de la Première guerre mondiale le 11 novembre, a affirmé mardi le conseiller de la Maison-Blanche à la Sécurité nationale John Bolton.

« Le président Trump sera très heureux de vous rencontrer à Paris en marge des commémorations des 100 ans de l'Armistice », a déclaré M. Bolton au début de sa rencontre avec M. Poutine à Moscou, selon des propos retransmis à la télévision.

« Il serait utile de poursuivre un dialogue direct avec le président des États-Unis [...] Par exemple à Paris, si la partie américaine est intéressée à ces contacts », a pour sa part indiqué M. Poutine.

Les deux dirigeants se rendront à Paris le 11 novembre pour prendre part aux commémorations de la fin de la Première guerre mondiale, pour lesquelles sont attendus plus de 60 chefs d'État et de gouvernement.

« Quelles que soient les approches, il est possible et nécessaire de chercher des points de convergence », a poursuivi M. Poutine, relevant que les échanges commerciaux entre la Russie et les États-Unis étaient en hausse malgré les sanctions.

Donald Trump et Vladimir Poutine s'étaient rencontrés pour leur premier sommet bilatéral à Helsinki en juillet. À son issue, le président américain avait été très critiqué dans son pays pour s'être montré très conciliant avec son homologue russe.

« C'était, à mon sens, une rencontre utile et parfois assez dure. Au final, je pense qu'elle était constructive », a affirmé mardi M. Poutine à propos du sommet d'Helsinki.

« Pour dire les choses honnêtement, nous sommes parfois surpris de voir que les États-Unis prennent contre la Russie des mesures absolument injustifiées, que nous ne pouvons pas qualifier d'amicales », a poursuivi le président russe. « Nous ne ripostons quasiment pas à ces mesures. Mais cela continue encore et encore... », a-t-il regretté.

John Bolton a rencontré lundi et mardi plusieurs hauts responsables russes avant d'être reçu par le président Poutine. Sa visite intervient après l'annonce par Donald Trump d'un retrait prochain des États-Unis du traité sur les armes nucléaires de portée intermédiaire INF (Intermediate Nuclear Forces Treaty) conclu avec l'URSS pendant la Guerre froide.