Critiqué pour sa gestion d'une manifestation de militants d'extrême droite qui a dégénéré le 12 août dernier, le chef de la police de Charlottesville a annoncé lundi quitter ses fonctions.

«Alfred Thomas a annoncé aujourd'hui se mettre à la retraite. Cette retraite prend effet immédiatement», a indiqué la ville de Virginie dans un communiqué.

Ce départ d'«Al» Thomas intervient deux semaines après la publication d'un rapport indépendant très critique de la réponse policière lors de ce rassemblement de manifestants prônant la suprématie de la race blanche dans cette bourgade historique de l'est des États-Unis.

Les forces de l'ordre étaient apparues vite débordées par les affrontements qui avaient éclaté.

Le rassemblement avait été annulé et l'état d'urgence déclaré dans la précipitation. Les violences ont culminé quand un sympathisant néonazi a intentionnellement percuté des contre-manifestants avec son véhicule, tuant une jeune femme.

Ces images ont fait le tour du monde et le président Donald Trump a été accusé dans les jours suivants de ne pas avoir suffisamment pris ses distances avec les groupuscules d'extrême droite présents.

Les agents de police ont relaté ensuite ne pas avoir reçu de consignes claires sur quand et comment intervenir, une certaine confusion régnant de surcroît au niveau de la coordination entre la police municipale et la police de l'État.

Al Thomas s'est par ailleurs vu reprocher de tenter d'entraver l'enquête sur le rôle joué par la police lors de ces événements.

Charlottesville, bourgade coquette et ville universitaire, est devenue contre son gré un point de ralliement national de groupes radicaux qui exigent le maintien sur place d'une statue équestre du général Robert Lee (1807-1870), qui a dirigé les troupes confédérées pendant la guerre de Sécession.