Le chef de la diplomatie iranienne a qualifié mardi de «regrettable» la décision de la Cour suprême américaine de réinstaurer partiellement le décret anti-immigration très controversé de Donald Trump.

«Il est regrettable que la Cour suprême ait décidé de rejeter la décision de la juridiction précédente, ou à tout le moins d'envisager de le faire», a déclaré Javad Zarif devant la presse à Berlin, «cela n'améliore la sécurité de personne».

«Nous avons toujours pensé que l'interdiction d'entrée des musulmans n'a aucune justification dans les faits et n'aide pas le monde à lutter contre le terrorisme», a jugé le ministre, estimant qu'au contraire il allait aider les extrémistes à recruter.

«Malheureusement, il est regrettable que les citoyens des pays sur la liste qui n'ont jamais participé à un acte terroriste contre les États-Unis soient punis pour des actes commis par d'autres pays qui ne sont pas sur la liste», a encore jugé le chef de la diplomatie.

En vertu de la décision de la haute juridiction siégeant à Washington, le décret interdisant temporairement l'entrée aux États-Unis des ressortissants de six pays musulmans - Syrie, Libye, Iran, Soudan, Somalie et Yémen - s'appliquera dans l'immédiat vis-à-vis de quiconque «n'ayant pas établi de relation de bonne foi avec une personne ou une entité aux États-Unis».

En clair, tout habitant de ces pays qui serait totalement inconnu des autorités américaines se verra refuser l'accès au territoire.

À l'opposé, un ressortissant de ces pays venant rendre visite à un membre de sa famille établi en Amérique pourra venir, tout comme le pourra un étudiant admis dans une université américaine.

La Cour examinera en audience ce dossier explosif en octobre.