Un milliardaire américain choisi par le président Donald Trump pour le poste de secrétaire à l'Armée s'est retiré en raison d'obstacles liés à ses intérêts financiers, ont rapporté les médias américains samedi.

Vincent Viola, qui a fait fortune après avoir fondé la firme de courtage à haute fréquence Virtu Financial, est également le propriétaire de l'équipe de hockey des Panthers de la Floride.

« J'apprécie la confiance que le président Trump m'a témoignée », a déclaré M. Viola dans un communiqué au Military Times. « J'apporte mon soutien constant au président Trump et à son administration, et j'ai hâte de redoubler d'efforts pour soutenir l'armée et ses vétérans en tant que citoyens privés », a-t-il ajouté.

Selon le Military Times, M. Viola a expliqué dans son communiqué qu'il n'aurait pas pu passer l'épreuve de la confirmation par le Congrès, en raison des règles du Pentagone sur les conflits d'intérêts.

Le département de l'Armée, responsable des forces terrestres, fait partie du département de la Défense dirigé par James Mattis.

Ce dernier s'est déclaré « déçu », mais a dit « comprendre et respecter la décision de M. Viola », a déclaré le porte-parole du Pentagone Jeff Davis dans un communiqué. « Le secrétaire à la Défense va recommander bientôt au président un autre candidat ».

Le département de l'Armée, responsable des forces terrestres, fait partie du département de la Défense dirigé par M. Mattis.

Plus tôt cette semaine, le New York Times avait rapporté que M. Viola tentait d'échanger sa participation majoritaire dans Eastern Air Lines contre des parts de Swift Air, une compagnie d'aviation qui a des millions de dollars dans des contrats gouvernementaux difficiles à retracer.

D'après le journal, la fortune de M. Viola, un officier à la retraite, est estimée à quelque 1,8 milliard de dollars.

Donald Trump, lui-même magnat de l'immobilier et milliardaire, a formé une équipe gouvernementale qui fait la part belle aux multimillionnaires. Mais plusieurs ont dû faire face à des accusations de conflits d'intérêts.

M. Trump a également été critiqué pour ne pas avoir entièrement coupé les liens avec son empire économique, mais en tant que président il n'est pas soumis aux mêmes exigences éthiques que son équipe.