Accusée de conflits d'intérêts, la fille du futur président américain Donald Trump, Ivanka, semble désormais vouloir mettre une séparation entre ses affaires et ses prises de position, en commençant par ses comptes sur les réseaux sociaux.

Dans une « lettre » postée mardi sur ses comptes Instagram et Twitter, elle explique qu'elle utilisera désormais deux comptes séparés.

@IvankaTrumpHQ pour tout ce qui touche à ses marques de vêtements et bijoux et la façon dont elle les a toujours promues en écrivant sur les femmes qui jonglent entre travail et famille.

Son compte existant, @IvankaTrump, suivi par quelque 2,4 millions de personnes, sera désormais son compte « personnel ».

La lettre-communiqué souligne que cette séparation doit permettre aux sociétés au nom de la fille du président désigné de rester complètement apolitique, tandis que le compte « personnel » permettra à Ivanka de mettre en avant ses points de vue.

« En tant que citoyenne, pleinement consciente de sa plus grande visibilité, (Ivanka) va multiplier ses efforts pour prendre position sur des problèmes importants pour les femmes et les familles américaines », souligne le communiqué.

Ivanka Trump est appelée à gérer, avec ses frères, la fortune et les affaires de son père pendant le mandat de ce dernier à la Maison-Blanche.

Déjà très présente pendant la campagne, elle est apparue depuis l'élection plus incontournable encore, assise au côté du premier ministre japonais Shinzo Abe lors de sa rencontre avec le président désigné jeudi dernier, provoquant un tollé chez les démocrates qui ont crié au conflit d'intérêts.

Elle a aussi participé la semaine dernière à une conversation téléphonique avec le président argentin Mauricio Macri. Le chef de la diplomatie argentine a cependant assuré que M. Macri et elle n'avaient parlé que de « banalités ». Et qu'aucune discussion n'avait eu lieu sur une tour que voudrait construire Donald Trump dans la capitale argentine, contrairement à ce qu'avait rapporté un influent journaliste argentin.

Au point que certains médias américains l'ont surnommée « première dame », la femme de Donald Trump, Melania, étant elle beaucoup plus discrète.

Le mari d'Ivanka, Jared Kushner, peu présent sur les réseaux sociaux, est présenté lui depuis quelques jours comme l'éminence grise de son beau-père.

Même si aucun poste officiel ne lui a été encore attribué, Donald Trump a indiqué mardi au New York Times qu'il le verrait bien l'aider à essayer de faire la paix entre Israéliens et Palestiniens.