La directrice d'un organisme à vocation sociale de Virginie-Occidentale et la mairesse d'une petite ville de cet État voisin de la Pennsylvanie et du Maryland sont sous les feux de la critique après la publication d'une conversation à connotation raciste sur Facebook dénigrant la première dame des États-Unis Michelle Obama.

La directrice du Clay County Development Corp - organisme à but non lucratif dédié au développement du comté de Clay - Pamela Ramsey Taylor, a lancé sur Facebook à la suite de l'élection de Donald Trump à la Maison-Blanche, le message incendiaire suivant: « Ça sera rafraichissant d'avoir une belle, avec de la classe et digne première dame de retour à la Maison-Blanche. Je suis fatiguée de voir un singe en talons ».

Et la mairesse de la ville de Clay - petite localité de moins de 500 résidants (selon le dernier recensement en 2010, mais plus grande localité du comté éponyme), Beverly Whaling, a rétorqué au message de son amie: « Tu viens de faire ma journée Pam ».

La publication de Mme Taylor, signalée en premier par la télévision locale affiliée à NBC WSAZ-TV, a été partagée des centaines de fois sur le très populaire réseau social avant d'être effacée. Les pages Facebook de Mme Taylor et Whaling n'étaient plus disponibles lundi. Une pétition en ligne réclamant le renvoi des deux femmes de leurs postes respectifs avait récolté 2700 signatures en milieu d'après-midi lundi. Ni Mme Taylor ni la mairesse Whaling n'avait répondu aux demandes d'entrevues de plusieurs médias, dont l'Associated Press, lundi.

L'ONG que dirige Mme Taylor n'est pas officiellement affiliée à la ville de Clay, située à environ 80 kilomètres de Charleston, capitale de la Virginie-Occidentale. Le groupe de développement fournit notamment des services aux personnes âgées et aux personnes à faible revenu.

Les Afro-Américains représentent environ 4 % de la population de Virginie-Occidentale, évaluée à 1,8 million de personnes selon les chiffres officiels. Environ 77 % des résidants du comté de Clay, près de 9000 habitants recensés en 2015, étaient considérés comme des partisans de Donald Trump à l'élection présidentielle du 8 novembre.

- Avec l'Associated Press et wvgazettemail.com