Le chef du service de police de Chicago a accepté, vendredi, de rencontrer mensuellement un groupe d'élèves afro-américains du mouvement Black Lives Matter dont la manifestation avait été avortée le jour même.

Le chef des policiers de Chicago, Eddie Johnson, s'est entretenu avec ces jeunes, des représentants de la communauté de Mount Greewood où était prévue la manifestation, de même que le directeur d'une école du voisinage où des élèves ont tenu des propos racistes.

Cette rencontre est survenue après que des menaces à la sécurité des protestataires eurent mené à l'annulation de l'événement, organisé par le groupe «Black Lives Matter Youth».

L'école secondaire Marist avait suspendu ses cours, vendredi, avant d'apprendre que la manifestation n'aurait pas lieu.

Celle-ci visait à dénoncer la mort récente d'un jeune Noir aux mains d'un policier, à Mount Greenwood, dans le sud de Chicago.

Depuis l'incident, des militants ont défilé dans les rues à au moins deux reprises en guise de protestation - attirant chaque fois des foules de Blancs qui proféraient des insultes à caractère raciste.

Par ailleurs, des jeunes filles fréquentant Marist ont plongé l'école catholique dans la tourmente lorsque leurs communications comportant le «N-word» ont été divulguées. Elles ont employé ce mot tabou en discutant de la mort du jeune Afro-Américain et des manifestations qu'elle a provoquées.

Les autorités de l'école, qui se disent «dévastées par l'incident», auraient entamé un processus disciplinaire.

Vendredi, M. Johnson a applaudi les jeunes militants de Black Lives Matter pour avoir «contraint» les autorités à se pencher sur leurs inquiétudes en matière de sécurité. Il leur a assuré que si leur manifestation avait finalement lieu, les policiers se chargeraient de leur protection.