Les ministres de la Justice de 11 États américains, dont la Californie, le Colorado, l'Utah et le Connecticut s'inquiètent d'une montée des actes anti-musulmans aux États-Unis et lancent une série de rencontres communautaires pour sensibiliser leurs concitoyens à ce problème.

Un communiqué du département américain de la Justice mercredi explique que ces responsables se joignent aux forces de police locales et aux représentants communautaires pour dénoncer «le contrecoup à l'encontre des musulmans, arabes, sikhs et Américains originaires d'Asie du sud à la suite des tragiques attentats terroristes de Bruxelles, Paris et San Bernardino».

«Il n'y a pas de place pour l'intolérance dans notre pays», insiste la ministre fédérale de la Justice Loretta Lynch dans le communiqué, qui souligne que ces derniers mois «des individus qui sont ou sont perçus comme étant musulmans, arabes, sikhs et sud-asiatiques ont été les victimes de harcèlement et violences à travers le pays».

Le communiqué cite notamment un homme qui a plaidé coupable d'avoir tiré avec un puissant fusil contre une mosquée dans le Connecticut ou un homme qui a plaidé coupable d'avoir menacé de faire exploser deux mosquées et de tirer sur leurs fidèles, entre beaucoup d'autres exemples.

Depuis le 11 septembre 2001 le département de la Justice a enquêté sur 1000 incidents impliquant des violences ou des menaces contre ces communautés ou ceux qui étaient perçus comme en faisant partie.

Des poursuites ont été engagées dans une soixantaine de cas, précise le communiqué.