Le président Barack Obama a estimé samedi que sa visite prévue en mars à Cuba ouvrirait « un nouveau chapitre » dans les relations avec le régime communiste et constituait le meilleur moyen de « promouvoir les intérêts » des États-Unis.

« Bonjour, tout le monde. Cette semaine, nous l'avons officiellement annoncé, je vais à Cuba », a déclaré le président américain dans son allocution hebdomadaire radiodiffusée.

L'annonce de ce voyage est la conséquence de la décision « d'ouvrir un nouveau chapitre dans nos relations avec le peuple de Cuba ».

« Je crois que le meilleur moyen de promouvoir les intérêts et les valeurs américains, et le meilleur moyen d'aider le peuple cubain à améliorer ses conditions de vie, est [...] de normaliser les relations entre nos gouvernements et d'accroître les contacts entre nos peuples », a dit le président américain.

Tout en reconnaissant que « le changement n'interviendra pas à Cuba du jour au lendemain », il estime que « l'ouverture » de l'île apportera « plus d'opportunités et de ressources aux Cubains ».

Barack Obama a annoncé jeudi qu'il se rendrait avec son épouse Michelle à Cuba les 21 et 22 mars, promettant de rencontrer des membres de la société civile et d'aborder avec les autorités cubaines la question des droits de l'Homme.

La dernière visite d'un président américain en exercice sur l'île située au large de la Floride remonte à 1928, avec celle de Calvin Coolidge.

Après l'annonce du rapprochement entre Washington et La Havane en décembre 2014, les deux pays ont rétabli leurs relations diplomatiques en juillet 2015. Le secrétaire d'État John Kerry s'est rendu à La Havane en août pour la réouverture de l'ambassade américaine.

Au cours de sa visite à La Havane, M. Obama s'est engagé à « évoquer avec franchise ses sérieuses différences avec le gouvernement cubain, y compris sur la démocratie et les droits de l'Homme ».

« Je réaffirmerai que les États-Unis continueront de défendre les valeurs universelles comme la liberté d'expression, de rassemblement et de religion », a-t-il promis, avant de conclure en espagnol, à l'adresse du peuple de Cuba: « Nos vemos en La Habana. » (« Je vous verrai à La Havane »).