Le milliardaire américain Donald Trump a comparé les anciennes pulsions de violence de son rival des primaires présidentielles républicaines Ben Carson à celles éprouvées par un pédophile, une attaque qui va au-delà des invectives ordinaires du leader des sondages.

«Il dit qu'il a une maladie pathologique. Si vous êtes pathologique, il n'y a pas de guérison», a déclaré jeudi Donald Trump lors d'un discours dans l'Iowa. «Si vous agressez sexuellement des enfants, il n'y a pas de guérison. Ils ne peuvent pas vous en empêcher».

Donald Trump s'en prend de plus en plus vivement à Ben Carson, le neurochirurgien à la retraite qui le talonne dans les sondages, et qui a raconté dans sa biographie Gifted Hands qu'il avait, enfant, «un tempérament pathologique - une maladie - et cette maladie me contrôlait et faisait de moi quelqu'un de totalement irrationnel».

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Adolescent, Ben Carson a raconté qu'il avait un jour tenté de poignarder un ami, mais que la lame du couteau avait heurté la boucle de la ceinture et n'avait pas atteint sa cible. Selon lui, il a aussi failli frapper sa mère qui lui avait acheté un pantalon qu'il n'aimait pas.

La chaîne CNN a mis en doute l'histoire du couteau la semaine dernière, après avoir interrogé neuf anciens amis, camarades et voisins de Ben Carson à l'époque, qui disent ne pas se souvenir de ce caractère violent.

«Les gens de l'Iowa sont-ils si stupides? Les gens de ce pays sont-ils si stupides qu'ils vont croire ces conneries?» a ensuite lancé Donald Trump.

La personnalité de Ben Carson, seul Afro-Américain de la course, est l'opposée de celle de Donald Trump. L'homme ne lève jamais la voix et arbore toujours un fin sourire. Ses discours sont émaillés de références religieuses.

Aucun autre candidat aux primaires n'a fait l'objet d'attaques si personnelles, bien que Donald Trump les ait presque tous arrosés de son mépris, notamment Marco Rubio (un «poids plume») et Jeb Bush, qualifié de soporifique.

Les immigrés mexicains clandestins ont, eux, été traités de violeurs et criminels par Donald Trump lors de l'annonce de candidature en juin (même si «certains, je suppose, sont des gens bien»), une déclaration qui avait scandalisé, mais qui fut suivie de l'envolée du magnat de l'immobilier dans les sondages.