Le pape François a célébré l'espérance et appelé à la solidarité vendredi soir, lors d'une messe à Madison Square Garden à New York à laquelle assistaient quelque 20 000 personnes, certaines émues aux larmes.

Après une journée intense dans la plus grande ville américaine, terre d'adoption de millions d'immigrants, le pape, qui s'exprimait en espagnol, a rendu hommage à la diversité culturelle des grandes villes. Mais il a souligné qu'il n'était «pas toujours facile» d'y vivre, notamment pour les «personnes qui ne semblent pas lui appartenir (...) l'étranger, l'enfant sans instruction, ceux qui sont privés d'assurance médicale, le sans-logis, le vieillard délaissé».

Et il a incité les New-Yorkais à aller à leur rencontre, à «sortir sans peur», pour «rencontrer les autres là où ils sont vraiment», et à choisir l'espérance, «libératrice», a-t-il dit, «des forces qui nous poussent à l'isolement et au manque de souci pour la vie des autres (...)».

«Une espérance qui nous libère des "connexions" vides, des analyses abstraites ou des habitudes sensationnalistes», a-t-il ajouté.

Certains fidèles avaient patienté des heures pour assister à cette «célébration de l'eucharistie pour la préservation de la paix et de la justice», en raison des mesures draconiennes de sécurité.

Ils ont accueilli avec des applaudissements et des cris de joie l'arrivée du pape, qui a d'abord fait le tour de l'immense complexe omnisports et de spectacle en voiturette de golf, pour saluer la foule et bénir certains fidèles.

Le souverain pontife a reçu le même accueil enthousiaste lors de toutes ses étapes à New York, acclamé sur la Ve avenue jeudi soir dans sa papamobile, puis par une marée humaine de 80 000 personnes à Central Park vendredi après-midi.

Pour Joanne Wright, 55 ans, informaticienne du diocèse de Brooklyn, c'était le troisième pape qu'elle voyait de sa vie, après Jean Paul II en 1979 et Benoît XVI. Mais celui-là, dit-elle, est «vraiment spécial». «Il a pris du recul par rapport à certains jugements qui ont malheureusement accompagné de nombreux catholiques, il veut juste que nous nous aimions les uns les autres, et c'est un message merveilleux».

Avant la messe, elle était allée se confesser auprès d'un des nombreux prêtres disponibles pour l'occasion à Madison Square Garden. «Ce n'est pas si souvent qu'on peut se confesser au Madison Square Garden», dit-elle en riant, avant d'aller acheter trois casquettes souvenir.