Jeb Bush a reçu jeudi un coup de pouce dans sa campagne pour l'investiture républicaine avec un courriel de soutien de son frère aîné, l'ex-président George W. Bush. Une démarche qui pourrait toutefois aussi être préjudiciable au cadet.

Depuis le lancement de sa campagne en vue de la présidentielle de 2016, Jeb Bush a pris le plus grand soin de se distinguer de son frère et son père, tous deux anciens présidents.

« J'envoie rarement des courriels comme celui-ci, mais je voulais m'assurer de vous avoir demandé votre soutien de la part de mon frère » Jeb, écrit George W. Bush dans un message adressé à ses contacts sollicitant des fonds pour la campagne.

« Nous vivons une période fondamentale dans l'histoire de notre nation et nous avons besoin d'un leader fort », ajoute-t-il plus loin, avant d'encenser son frère : « Jeb a relevé des défis difficiles en tant que gouverneur de Floride et a montré des résultats. Je sais qu'il fera de même en tant que président ».

Le 43e président américain n'avait pas jusqu'alors pris fait et cause de manière aussi directe en faveur de son frère Jeb.

L'invasion de l'Irak, la pire décision de politique étrangère

A priori opportun au moment où Jeb Bush, au départ grand favori, est désormais largement distancé par le milliardaire Donald Trump, ce soutien peut aussi être un handicap.

Le bilan de George W. Bush continue en effet de diviser et son invasion de l'Irak est perçue par beaucoup d'Américains comme l'une des pires décisions de politique étrangère de leur histoire.

Jeb Bush a été éperonné sur ce bilan et on lui a reproché d'avoir embauché des conseillers ayant travaillé pour son aîné.

Donald Trump, meneur de la course des 17 candidats républicains, n'est pas en reste sur le sujet et inclut volontiers M. Bush dans la boucle des critiques caustiques égrainées contre ses concurrents.

« Vous savez ce que font les partisans de Jeb, tout près d'ici? Ils dorment! », s'est gaussé Donald Trump au cours d'une réunion électoral qu'il tenait mercredi à une trentaine de kilomètres d'une autre réunion organisée par M. Bush.

Dans le même temps, Jeb Bush s'en prenait au milliardaire « qui a été démocrate bien plus longtemps qu'il n'a été républicain au cours de la dernière décennie ».