Un panel de supervision de la police de Los Angeles (LAPD) a constaté que certaines normes n'avaient pas été respectées par les deux agents qui ont tué l'été dernier Ezell Ford, un Afro-Américain de 25 ans sans armes.

Le chef de la police Charlie Beck et un responsable de la supervision du LAPD, Alex Bustamente, avaient estimé la semaine dernière que les deux officiers étaient dans leur droit en ayant fait usage de leur arme à feu, même si M. Bustamente avait noté des irrégularités dans la façon dont il avait été interpellé. Ezell Ford avait reçu trois balles dont deux fatales.

La Commission de la police de Los Angeles s'est réunie mardi pour étudier les décisions de MM. Beck et Bustamente et entendre le témoignage de la famille Ford. Elle a conclu que certaines des actions des deux agents étaient conformes aux pratiques policières, mais d'autres pas, d'après le président de la commission Steve Soboroff.

Notamment, l'un des deux officiers a enfreint les normes en tirant, l'autre pas, sans que la commission eut précisé lesquelles. Idem en ce qui concerne les tactiques utilisées pour l'interpellation.

M. Beck décidera au final d'éventuelles sanctions. Le bureau du procureur doit par ailleurs étudier le dossier pour voir s'il y a lieu d'engager des poursuites, a précisé M. Soboroff.

M. Ford, décrit par ses proches comme atteint de retard mental et de schizophrénie, a été tué pendant la soirée du 11 août après avoir été interpellé lorsqu'il marchait seul dans la rue.

Selon les deux agents, ils ont suivi Ezell Ford hors de leur voiture parce qu'il avait une attitude étrange, même s'ils n'ont pas expliqué en quoi.

M. Ford aurait alors selon la police tenté de s'échapper, avant de faire volte-face, mettre à terre l'un des deux policiers et essayer d'attraper son arme.

Les proches d'Ezell Ford nient que le jeune homme se soit battu ou que son comportement ait été agressif.