Un fabricant de drones a annoncé mercredi la mise en place d'un système qui empêchera ses engins de voler au-dessus de Washington, après l'écrasement de l'un de ses modèles dans les jardins de la Maison-Blanche.

La firme chinoise DJI, basée à Shenzhen, compte envoyer la semaine prochaine une mise à jour de logiciel qui, une fois téléchargée, empêchera ses drones Phantom de décoller depuis la zone de vol restreinte qui couvre la majeure partie de la capitale fédérale américaine, a expliqué Michael Perry, porte-parole de la société, dans un e-mail envoyé à l'AFP.

Concrètement, les pilotes amateurs de drones, dont certains modèles sont vendus pour moins de 100 dollars sur internet, «ne pourront plus faire décoller ou faire voler leurs engins» dans un rayon de 25 km dans et autour de Washington.

Le signal envoyé au satellite donnera la position du drone qui, s'il est dans la zone d'exclusion, ne peut pas décoller. Et, dans le cas où l'appareil entrerait en cours de vol dans la zone restreinte, le drone atterrirait automatiquement.

Face à la popularité croissante des petits drones civils, que nombre d'amateurs utilisent pour prendre des photos depuis les airs, «nous pensons qu'il est important de mettre à disposition des pilotes davantage d'outils pour leur permettre de voler de façon sûre et responsable», a indiqué M. Perry.

Cette mise à jour du logiciel des drones Phantom était prévue de longue date, mais sa sortie «a été devancée», a-t-il ajouté, expliquant que cette nouvelle mesure «est en accord avec les règles édictées par l'agence fédérale américaine de l'aviation (FAA)».

Dans la nuit de dimanche à lundi, un homme a déclenché l'alerte à la Maison-Blanche, lorsque le «Phantom» qu'il pilotait est accidentellement entré dans l'enceinte de la résidence du président américain avant de s'y écraser.

Selon le Secret Service, chargé de la protection de Barack Obama, l'engin n'a à aucun moment posé de danger.

Le président américain était à ce moment-là en visite officielle en Inde.