Un petit drone ne présentant aucun danger a survolé les jardins de la Maison-Blanche tôt lundi matin avant de s'y écraser, ont annoncé l'exécutif américain et les services secrets, chargés de la protection du président des États-Unis.

«Un appareil a été retrouvé par les services secrets à la Maison-Blanche», a déclaré Josh Earnest, porte-parole de Barack Obama, lors d'un point de presse à New Delhi où le président américain effectue actuellement une visite de trois jours en compagnie de sa femme Michelle.

«Selon les premiers éléments rassemblés, il ne représente aucune menace pour personne à la Maison-Blanche», a-t-il précisé.

Interrogé par l'AFP, le service secret a précisé que l'engin, un «quad copter», avait été détecté par un de ses agents «vers 3h08»du matin.

Le drone «mesurait environ 60 cm de diamètre. Il volait à très basse altitude et s'est écrasé du côté sud-est du complexe» de la Maison-Blanche, a précisé les services secrets dans un communiqué.

«Une alerte a été immédiatement déclenchée et le complexe a été bouclé jusqu'à ce que l'appareil soit examiné», a-t-il conclu. Une enquête est en cours pour identifier le ou les suspects.

Le «quad copter» est un drone vendu au commerce, accessible au grand public.

Sur le site du distributeur en ligne Amazon, un exemplaire coûte 60 dollars. Cet aéronef commandé à distance pèse moins de 1 kg, il est muni de quatre hélices et peut être équipé d'un appareil photo.

Cette affaire rappelle un épisode similaire qui s'est produit à Paris il y a un peu moins de deux semaines, lorsqu'un drone a survolé le palais de l'Élysée pendant quelques secondes.

Mais, bien que le personnel de la Maison-Blanche n'ait à aucun moment été mis en danger par le «quad copter», cet épisode illustre une nouvelle fois les failles des services secrets américains.

Une série d'incidents ont en effet éclaboussé cette police d'élite qui comprend quelque 6500 hommes et femmes.

Déjà ternie ces dernières années par des scandales liés à la prostitution et à l'alcool, son image a été sérieusement écornée l'automne dernier lorsqu'un homme muni d'un couteau a réussi à escalader la grille qui entoure les pelouses de la Maison-Blanche, parcourir plusieurs dizaines de mètres en courant et entrer dans un salon de réception avant d'être interpellé.

Par ailleurs à la mi-janvier, la maison du vice-président Joe Biden, dans l'État du Delaware, a été la cible de tirs. M. Biden et son épouse n'étaient pas dans la maison au moment où les tirs sont survenus.