L'ancienne numéro trois du Pentagone qui faisait figure de favorite pour remplacer le secrétaire à la Défense Chuck Hagel, qui a démissionné lundi, s'est elle-même retirée de la course, a indiqué mardi à l'AFP une source proche du dossier.

Michèle Flournoy, 53 ans, était pressentie comme susceptible de devenir la première femme à diriger la première armée du monde.

Mais cette experte en stratégie a écrit au conseil d'administration du centre de réflexion qu'elle préside et a fondé, le Center for a New American Security (CNAS), pour annoncer qu'elle ne prendrait pas un tel poste.

«Je peux confirmer qu'elle a écrit au conseil d'administration du CNAS pour les informer qu'elle s'était retirée de la course pour le poste de secrétaire à la Défense», a expliqué la source, s'exprimant sous le couvert de l'anonymat.

Les raisons citées par cette démocrate, diplômée de Harvard, très respectée parmi les militaires, sont «d'ordre familial», a ajouté la source.

Le site Foreign Policy avait le premier eu vent de l'affaire.

Ce retrait de Mme Flournoy risque de causer quelques soucis au président Barack Obama, qui recherche un successeur à Chuck Hagel capable de recueillir le soutien des élus aussi bien démocrates que républicains.

Les spéculations devraient désormais se tourner vers d'autres candidats potentiels, notamment Ashton Carter, ex-secrétaire adjoint à la Défense, expert des armes high-tech et des questions budgétaires.

«Hier soir j'ai parlé avec le président Obama et je me suis retirée (de la course) pour des raisons familiales», a écrit Mme Flournoy au conseil d'administration du CNAS, avait révélé plus tôt la revue Foreign Policy.

«Après une dure réflexion, nous avons décidé que ce n'était actuellement pas le bon moment pour moi de rentrer au gouvernement. La bonne nouvelle est que vous êtes tous contraints de travailler encore avec moi pour une durée indéfinie!», a-t-elle plaisanté.

Mme Flournoy a précisé aux membres du conseil d'administration que des questions de santé dans sa famille avaient influencé sa décision, et le fait que ses deux enfants entreront à l'université dans les deux prochaines années, a expliqué la source sous couvert d'anonymat, confirmant des informations de Foreign Policy.

Le président Barack Obama a annoncé lundi le départ de Chuck Hagel, la Maison Blanche insistant sur la nécessité d'un renouveau au moment où la stratégie contre le groupe État islamique (EI) en Irak et en Syrie suscite des interrogations.