Le président Barack Obama a obtenu une rare victoire dans sa campagne vieille de cinq ans pour faire fermer la prison de Guantanamo, mais il y a encore loin de la coupe aux lèvres.

Un comité sénatorial américain a donné au président le pouvoir de transférer les présumés terroristes dans une prison américaine, à condition que le Congrès adopte un plan exhaustif de fermeture de l'institution.

La bataille de M. Obama est loin d'être terminée. Des leaders républicains au Sénat ont juré, vendredi, qu'ils feraient tout en leur pouvoir pour garder la prison de Cuba ouverte et qu'y soient gardés les 154 détenus.

Le comité des services armés du sénat a approuvé, jeudi, un projet de loi qui autorisera le transfert de prisonniers soupçonnés de terrorisme en sol américain «pour détention, procès et incarcération (...) une fois que le président aura soumis au Congrès un plan de fermeture de Guantanamo et que le Congrès aura eu l'opportunité de voter» sur ce plan.

Cette disposition a été applaudie par le sénateur démocrate et président du comité Carl Levin, qui affirme qu'elle représente un changement de cap important dans le désaccord entre l'administration Obama et l'opposition sur la prison, qui accueille les détenus soupçonnés de terrorisme depuis le 11 septembre 2001.

M. Levin a affirmé que le projet de loi «créait une avenue qui mène à la fermeture de Guantanamo».

Le plus haut républicain à siéger au comité, le sénateur Jim Inhofe, a pour sa part voté pour le projet de loi, mais promet qu'il travaillera avec ses alliés pour saborder la condition.

Si M. Obama fournit un plan de fermeture, «j'espère que tout ce qui suivra pourra traîner jusqu'à ce qu'il termine son mandat», a dit M. Inhofe en entrevue vendredi. Il considère que la prison de Guantanamo est la seule option pour les terroristes présumés.