Le nombre de suicides dans l'armée américaine a chuté de 18 % en 2013, mais est resté toutefois à des niveaux similaires à ceux constatés au plus fort des combats en Irak et en Afghanistan, selon le Pentagone.

Quelque 261 militaires d'active se sont suicidés en 2013, contre 319 en 2012, selon des données préliminaires dévoilées vendredi par le Pentagone. Le nombre de réservistes et de militaires de la Garde nationale à se suicider est en revanche en hausse de 5 % avec 213 cas contre 203 en 2012.

Le taux de suicide pour la composante active de l'armée s'établit donc à 18 pour 100 000 militaires en 2013, après 22,7 en 2012. L'armée de Terre est la plus touchée par ce phénomène, suivie du corps des Marines, selon le Pentagone, qui n'a jamais vraiment réussi à identifier les causes précises du phénomène.

Le pied de guerre maintenu depuis plus de 10 ans en Irak et en Afghanistan est souvent avancé, mais ne constitue pas une réponse satisfaisante: au plus fort des combats en Irak, 268 militaires s'étaient suicidés en 2008 et 309 en 2009, des chiffres similaires à ceux de ces deux dernières années.

En 2012, dernière année où les données ont été définitivement arrêtées, 57 % des militaires qui s'étaient suicidés avaient été déployés à un moment ou à un autre en Irak ou en Afghanistan et seuls 13 % avaient eu une «expérience directe de combats».

Près de 42 % des militaires qui avaient mis fin à leurs jours s'étaient vu diagnostiqués des «problèmes de santé comportementale», mais seuls 5 % souffraient de stress post-traumatique.

Le portrait-robot du suicidé est un homme (dans plus de 90 % des cas), blanc (dans trois quarts des cas), âgé de 17 à 24 ans, diplômé du lycée, marié et entré récemment dans l'armée, a détaillé le colonel Steven Warren, un porte-parole du Pentagone.

Les facteurs déclenchants semblent équitablement répartis entre des relations amoureuses chaotiques, des problèmes administratifs ou avec la justice ou encore des difficultés au travail ou d'ordre financier.