Il n'y avait dimanche aucune preuve que Chris Christie, possible candidat républicain à la présidentielle 2016, a orchestré la fermeture de voies d'accès à un pont près de New York, provoquant de gigantesques embouteillages et déclenchant un scandale politique, selon une enquête en cours.

Chris Christie, actuel gouverneur très populaire du New Jersey et pressenti parmi les possibles candidats à la succession de Barack Obama en 2016, a vu son image ternie par ce scandale.

Il s'était longuement défendu lors d'une conférence de presse le 9 janvier où il avait annoncé le renvoi de plusieurs collaborateurs, à l'origine selon lui de ces manoeuvres près du pont George Washington, destinées à punir un opposant politique maire d'une ville située à proximité.

«Nous n'avons aucune preuve à l'heure actuelle que le gouverneur ait demandé à fermer ces voies d'accès», a déclaré dimanche sur la chaîne NBC John Wisniewski, qui conduit l'enquête sur ce scandale politique.

«Rien ne dit que le gouverneur était au courant à l'époque (de la fermeture des voies)», a-t-il encore déclaré, ajoutant qu'il aimerait encore rassembler d'autres documents et éléments de preuve éventuels.

Cette affirmation intervient alors qu'un avocat, partie prenante dans le scandale, a affirmé vendredi que Chris Christie était au courant des manoeuvres de son équipe pour faire fermer les voies d'accès au pont.

M. Christie avait affirmé le 9 janvier ne pas avoir été mis au courant de cette clôture des voies d'accès au pont, une artère vitale reliant le New Jersey à New York. Elle avait apparemment été décidée par son entourage pour se venger d'un maire démocrate refusant de soutenir sa campagne de réélection comme gouverneur l'été dernier, et avait provoqué des embouteillages monstres.