Un homme d'affaires belge doit être inculpé jeudi à Chicago pour avoir violé l'embargo économique américain contre l'Iran en essayant d'y faire passer des tubes d'aluminium en contrebande, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Nicholas Kaiga, âgé de 36 ans, est détenu dans une prison fédérale depuis son arrestation en juin dernier et risque jusqu'à vingt ans de prison.

L'affaire remonte à 2007 lorsqu'une entreprise installée à Chicago reçoit l'appel d'un homme d'affaires iranien intéressé par l'achat de tubes en aluminium utilisés dans l'industrie aérospatiale, selon l'acte d'accusation. Contactée par le FBI, la société dont le nom n'a pas été révélé, accepte de participer à une opération sous couverture. Un policier se fera passer pour un employé.

C'est en 2009 que M. Kaiga, entre en jeu, selon l'accusation. Ce dernier aurait tenté de contourner les sanctions imposées à l'Iran en prétendant que des commandes étaient destinées à la Belgique qui ne soumettait pas à l'époque de restrictions sur ses exportations vers l'Iran. Il aurait alors fait envoyer des tubes vers une société écran iranienne domiciliée en Malaisie deux mois après avoir reçu la commande en Belgique fin 2011. Mais les tubes avait sciemment été mal conçus par l'entreprise et M. Kaiga en tentant de résoudre le problème aurait fourni davantage de preuves à l'accusation. Il aurait notamment admis lors d'une conversation enregistrée que la cargaison était «pour la Malaisie», selon l'acte d'accusation.