Le Sénat américain a confirmé lundi la nomination de James Comey à la tête du FBI, propulsant la carrière de cet ancien responsable du département de la Justice qui a défié les efforts de la Maison-Blanche, sous George W. Bush, pour renouveler un programme permettant la surveillance sans mandat.

M. Comey a reçu 93 voix favorables contre un seul vote opposé, après que les principaux sénateurs conservateurs eurent soudainement cessé d'employer des tactiques pour ralentir le vote sur sa nomination. Le sénateur Rand Paul, un possible candidat républicain à la présidentielle de 2016, repoussait la procédure en raison de ses questionnements sur l'utilisation de drones en sol américain par le FBI.

M. Paul fut le seul à voter contre la nomination.

Ce vote est le premier d'une série de nominations que les démocrates majoritaires espèrent faire adopter à la Chambre haute. Parmi celles-ci, on retrouve Samantha Power, choisie par le président Barack Obama comme ambassadrice aux Nations unies.

Il s'agit de la dernière semaine de travaux du Congrès avant une relâche de cinq semaines.

M. Comey, âgé de 52 ans, succèdera à Robert Mueller, qui quittera son poste en septembre après 12 ans à la tête de l'agence.

L'homme fut le no2 du département de la Justice de 2003 à 2005 sous le président Bush. Il a attiré l'attention lors d'un bref affrontement alors qu'il était procureur général intérimaire, en 2004, lorsqu'il a rejeté, en compagnie du procureur général John Ashcroft, une tentative de la Maison-Blanche de renouveler un programme permettant la surveillance sans mandat d'appels téléphoniques et de courriels en territoire américain.

«James Comey a prouvé que sa réputation d'une intégrité sans faille et de professionnalisme est bien méritée», a déclaré le président du comité judiciaire du Sénat Patrick Leahy lors du bref débat de lundi.