La fille aînée d'Ariel Castro, soupçonné d'avoir séquestré et violé trois femmes pendant une dizaine d'années dans sa maison de Cleveland, Ohio, a confié jeudi vivre «un film d'horreur».

«C'est comme un film d'horreur. Comme regarder un mauvais film dans lequel nous serions les personnages principaux, sans rien soupçonner de ce qui se passait», a expliqué Angie Gregg sur CNN.

«Toutes ces choses bizarres que j'ai remarquées ces dernières années, comme la manière dont il fermait si soigneusement à clé toute sa maison, certaines parties de la maison aussi, ou encore le fait que quand on dînait chez ma grand-mère il partait une heure, puis revenait sans donner d'explication, tout cela a du sens maintenant», a-t-elle raconté ajoutant que son père «ne voulait jamais quitter sa maison plus d'un jour».

Ariel Castro, un ancien chauffeur de bus au chômage a été inculpé mercredi de viols et de quatre séquestrations sur une dizaine d'années: celles d'Amanda Berry et de sa fille de 6 ans Jocelyn née en captivité, de Gina DeJesus et de Michelle Knight, libérées lundi soir grâce à l'aide d'un voisin.

Il y a deux mois, a raconté Angie Gregg, son père lui a montré la photo d'une petite fille sur son portable. «Regarde comme elle est mignonne, c'est la fille d'une de mes amies», a-t-elle ajouté, en reportant leur conversation. «Je lui ai dit: ''mais papa, cette petite fille ressemble à Emily, ma petite soeur''. Et il m'a dit: "non, ce n'est pas mon enfant, c'est l'enfant d'une des mes amies avec quelqu'un d'autre"».

La justice a annoncé vendredi que les tests ADN confirmaient qu'Ariel Castro était bien le père de la petite Jocelyn, âgée de 6 ans aujourd'hui.

«Si vous m'aviez interviewée la semaine dernière, je vous aurais dit qu'il était le plus gentil des pères et des grand-pères», a confié Angie Gregg. «Je ne veux plus jamais le voir», a-t-elle ajouté.

«Nous n'avons pas du sang de monstre dans nos veines. Ce que mon père a fait n'est le reflet de personne de notre famille», a-t-elle ajouté, disant avoir «tellement de chagrin pour ce que ces filles ont enduré».