Alors que le débat se poursuit à savoir si les États-Unis approuveront un projet d'oléoduc reliant les sables bitumineux albertains au golfe du Mexique, le segment de celui-ci reliant Cushing, en Oklahoma, à la côte texane est à moitié complété et pourrait transporter du pétrole d'ici la fin de l'année.

Le président Barack Obama s'était rendu en Oklahoma il y a près d'un an pour célébrer la construction de l'oléoduc Keystone XL de TransCanada entre le terminal pétrolier de Cushing et les raffineries de la région de Houston. Une décision quant à l'avenir du reste de l'oléoduc doit encore être prise par le département d'État américain, puisque le projet traverserait une frontière.

Près de 4000 travailleurs de l'Oklahoma et du Texas alignent et soudent une section de plus de 600 kilomètres, a annoncé à l'Associated Press le porte-parole de TransCanada David Dodson.

L'entreprise pétrolière a déposé il y a près de cinq ans une demande de permis fédéral, mais la construction de l'oléoduc est devenue controversée. Des écologistes mettent en garde contre d'éventuels déversements et affirment qu'extraire et utiliser le pétrole des sables bitumineux amplifierait les changements climatiques. Des syndicats et TransCanada répliquent en affirmant que le projet créerait des milliers d'emplois et augmenterait l'alimentation en pétrole des États-Unis en provenance de ses amis et voisins.

Le président Obama a rejeté le permis tôt l'an dernier, mais a laissé la porte ouverte à une nouvelle tentative actuellement examinée par le département d'État. Une décision pourrait être prise d'ici l'été.

Le travail a débuté en Oklahoma il y a environ deux mois, et les manifestations ont suivi, a précisé M. Dodson.

Des tactiques de désobéissance civile sont devenues monnaie courante dans l'opposition à l'oléoduc. Le 17 février, une manifestation près de la Maison-Blanche a attiré 35 000 personnes.