Le président américain Barack Obama a décliné sur le terrain mercredi son appel à relancer l'investissement et le secteur manufacturier, au début d'une tournée de trois jours dans la foulée de son discours sur l'état de l'Union la veille.

Dans une entreprise fabriquant des pièces de véhicules utilitaires à Asheville (Caroline du Nord, sud-est), M. Obama a appelé à consolider le secteur manufacturier, qui a déjà donné des signes de reprise après la récession de 2007-2009.

«Après avoir détruit des emplois pendant dix ans, le secteur manufacturier américain a gagné environ 500 000 emplois ces trois dernières années», a remarqué le président lors de ce discours au ton réminiscent de sa campagne électorale de l'automne.

Malgré sa victoire en novembre, le dirigeant doit toujours composer avec un Congrès partiellement aux mains de ses adversaires républicains, qui encore mardi soir se sont opposés à ses projets en dénonçant sa volonté de taxer et dépenser plus, sans s'inquiéter des déficits.

Reprenant son argument selon lequel «la classe moyenne a toujours été le vrai moteur de l'économie», M. Obama a affirmé que «notre mission, en tant qu'Américains, est de restaurer ce contrat élémentaire qui veut que si vous travaillez dur, si vous êtes prêts à prendre vos responsabilités, vous pourrez progresser».

Combattre pour le «rêve américain» doit être «l'étoile qui nous guide», a-t-il insisté, en promettant à la classe moyenne de «se battre pour vous à Washington».

«Nous n'avons pas besoin de plus d'États, mais d'un État plus efficace, qui énonce des priorités et investisse dans une croissance aux bases larges», avait assuré la veille le président lors de son discours annuel, où il a notamment dit vouloir investir dans la formation, la recherche, les infrastructures et l'énergie.

Le président se rendra jeudi en Géorgie (sud-est) et à Chicago (Illinois, nord) pour continuer à prendre ses compatriotes à témoin face aux républicains du Congrès dont l'imprimatur sera nécessaire pour toute réforme substantielle.

M. Obama a toutefois promis mardi de prendre des mesures réglementaires quand c'est possible, si jamais le Congrès persistait à refuser d'agir.