Le candidat républicain à la Maison Blanche Mitt Romney a réaffirmé mardi que la Russie était un «adversaire géopolitique» des États-Unis, quelques semaines après avoir qualifié Moscou d'«ennemi géopolitique numéro un» de Washington.

«Bien sûr que nous ne sommes pas des ennemis. Nous ne nous combattons pas, il n'y a pas de Guerre froide», a déclaré M. Romney au cours d'un entretien sur la radio Fox. «Mais la Russie est un adversaire géopolitique, et je pense que de ce point de vue, nous voyons bien qu'elle poursuit des objectifs qui sont opposés aux intérêts» des États-Unis, a-t-il ajouté.

Il a ensuite décrit la Russie comme «la nation qui s'oppose constamment à nos actions aux Nations unies».

M. Romney, qui affrontera lors de la présidentielle de novembre Barack Obama, qui briguera un second mandat, a aussi reproché à l'actuel locataire de la Maison Blanche sa politique de «redémarrage» des relations avec Moscou.

Qualifiant cette politique d'«énorme erreur», Mitt Romney a raillé «la grande naïveté d'un président qui ne comprend pas la puissance de la détermination et de la force».

Le républicain avait déjà qualifié en mars la Russie d'«ennemi géopolitique numéro un» des États-Unis, s'attirant les foudres du président russe d'alors Dmitri Medvedev, qui lui avait conseillé d'«utiliser sa tête».

Ses remarques prononcées mardi surviennent au lendemain d'une rencontre en marge du sommet du G20 entre Barack Obama et Vladimir Poutine, récemment revenu au Kremlin pour un troisième mandat.

Après leur rencontre, les deux hommes ont publié un communiqué commun appelant à «un arrêt immédiat de la violence» en Syrie, un sujet qui empoisonne leurs relations depuis plusieurs mois. Ils se sont aussi dits «unis dans l'idée que le peuple syrien devrait pouvoir choisir son avenir de façon indépendante et démocratique».