Barack Obama s'en est pris mercredi aux projets budgétaires des républicains, dont son probable concurrent à la présidentielle Mitt Romney, en évoquant dans le crucial Ohio ceux «qui ne semblent pas se souvenir de la façon dont les États-Unis ont été construits».

Aucun républicain dans l'histoire électorale des États-Unis n'a remporté une présidentielle sans enlever l'Ohio. Signe de ce statut d'État-clé entre tous, il s'agissait de la 20e visite de M. Obama dans cette région depuis le début de son mandat en janvier 2009.

Le président démocrate, lors d'une visite dans un établissement de formation professionnelle à Elyria (nord), a défendu le financement de telles structures. «Investir dans un centre de formation, tout comme investir dans une nouvelle route ou des réseaux à haut débit vers les communautés rurales, ce n'est pas un complot pour redistribuer la richesse», a-t-il affirmé.

«Et c'est pour cela que je suis toujours surpris de voir que nous continuons à nous disputer avec des gens qui ne semblent pas se souvenir de la façon dont les États-Unis ont été construits», a ajouté M. Obama.

«Ils continuent à nous dire que (...) si nous réduisions les impôts de tout le monde et convertissions en réductions d'impôts, en particulier pour les riches, ces investissements dans les centres de formation, dans la recherche et le système de santé, l'économie se renforcerait, et l'Ohio et le reste du pays prospéreraient. Du moins, en théorie», a-t-il énuméré.

«Nous avons déjà mis cette théorie à l'épreuve. Regardez ce qui s'est passé entre 2000 et 2008», a-t-il lancé, en allusion aux mandats de son prédécesseur républicain George W. Bush.

«Au lieu de voir notre économie se renforcer, notre système financier tout entier s'est presque écroulé. Et nous avons passé les trois années et demi écoulées à nettoyer», a-t-il noté.

«Et au lieu de prendre du recul et de se dire que ça n'avait pas marché (...) ils ont décidé de revenir à la charge». «Maintenant, les républicains de Washington, ceux qui veulent devenir président, proposent des budgets qui déversent encore plus de réductions d'impôts sur les Américains les plus riches», a-t-il dénoncé.