L'industrie gazière a applaudi hier le discours sur l'état de l'Union du président Barack Obama, prononcé la veille, où les questions énergétiques étaient au premier plan.

Le président a souligné le succès de l'industrie du gaz de schiste. «Nous avons presque 100 ans de réserves de gaz naturel et mon administration va tout faire ce qui est possible pour développer cette énergie de façon sûre», a dit M. Obama. Cela «créera des emplois et propulser des camions et des usines moins polluantes et à moindre coût, prouvant qu'on n'a pas besoin de choisir entre notre environnement et notre économie».

«J'applaudis le président Obama pour avoir fait l'éloge du gaz naturel», a réagi T. Boone Pickens, un des grands industriels du gaz.

L'Association américaine du gaz s'est dite «encouragée» par le discours. «Le gaz naturel est vraiment au bon endroit et au bon moment», a affirmé Dave McCurdy, président de l'association.

M. Obama a cité en exemple la technique de fracturation hydraulique qui, dit-il, n'aurait pas vu le jour sans l'appui de fonds publics. C'est une preuve selon lui que le gouvernement doit aujourd'hui soutenir les énergies renouvelables.

Industrie pétrolière

Il a aussi exhorté le Congrès à mettre un terme aux subventions à l'industrie pétrolière. «Depuis un siècle, nous subventionnons les sociétés pétrolières, a-t-il dit. Cela a assez duré.»

Ces propos sur l'énergie sont parmi ceux qui ont le plus plu à l'électorat cible de M. Obama, selon les sondeurs démocrates, alors que les électeurs républicains ont réagi négativement à son appui aux énergies vertes.

Les pétrolières se partagent annuellement environ 4 milliards en subventions aux États-Unis. Les cinq plus grandes pétrolières affichent plus de 100 milliards de profits en 2011, alors que le prix moyen du pétrole a été le plus élevé depuis 150 ans.

De son côté, l'industrie gazière est victime de son succès: les prix du gaz sont au plus bas depuis 10 ans.