Les États-Unis ont estimé jeudi que l'Iran avait fait preuve d'un «comportement irrationnel» en menaçant de fermer le détroit d'Ormuz, un canal stratégique pour l'approvisionnement pétrolier mondial.

«Nous avons assisté à une forme de comportement irrationnel de la part de l'Iran récemment», a déclaré la porte-parole du département d'État Victoria Nuland, qui était interrogée par la presse sur les menaces de Téhéran.

«Ce qu'on peut imaginer, c'est que les sanctions internationales commencent à faire leur effet et que la montée de la pression, notamment en ce qui concerne le secteur pétrolier, est telle que les Iraniens en deviennent agressifs», a-t-elle ajouté.

Téhéran menace de fermer le détroit par où transite entre un tiers et 40% du trafic pétrolier mondial en cas de nouvelles sanctions internationales contre son programme nucléaire controversé.

Le général Hassan Salami, numéro deux des Gardiens de la révolution, la force d'élite du régime islamique, a rejeté jeudi de précédentes mises en garde des États-Unis contre la fermeture du détroit, soulignant que l'Iran agirait avec détermination «pour défendre ses intérêts vitaux».

Ce regain de tension intervient alors que Téhéran a affirmé qu'un porte-avions américain avait traversé le détroit d'Ormuz «depuis le Golfe Persique pour venir en mer d'Oman», dans la zone où Téhéran a démarré samedi des manoeuvres navales.

Le détroit, par où transite entre un tiers et 40% du trafic maritime pétrolier mondial, est particulièrement vulnérable en raison de sa faible largeur, 50 km environ, et de sa profondeur, qui n'excède pas soixante mètres.