Le président des États-Unis Barack Obama est arrivé lundi après-midi à New York où il doit participer à l'Assemblée générale de l'ONU, dominée cette année par le conflit israélo-palestinien, la Libye et la crise de l'euro, a constaté un photographe de l'AFP.

L'avion présidentiel Air Force One en provenance de Washington et transportant M. Obama et son épouse Michelle s'est posé à 17h10 sur la piste de l'aéroport international Kennedy, selon la même source.

Le couple présidentiel américain devait ensuite se rendre à la mission diplomatique américaine aux Nations unies pour saluer son personnel.

En soirée, M. Obama, candidat à sa réélection en novembre 2012, participera à une réunion électorale destinée à lever des fonds pour sa campagne dans une résidence privée de New York, selon son programme quotidien.

M. Obama, qui doit rester à New York jusqu'à tard mercredi soir, a prévu de rencontrer une série de chefs d'État et de gouvernement en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, où il doit prononcer un discours mercredi matin.

Il entamera son programme mardi par un entretien en tête-à-tête avec Moustafa Abdeljalil, numéro un du Conseil national de transition (CNT), l'organe politique des rebelles ayant renversé le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi, avant de participer à une réunion «de haut niveau» sur la Libye.

«Nous avons beaucoup fait d'efforts (...) ces dernières semaines afin d'obtenir un soutien au niveau international pour la Libye de l'après-Kadhafi», a remarqué lundi le conseiller adjoint de sécurité nationale de M. Obama, Ben Rhodes, lors d'un point de presse dans Air Force One.

«Lors de la réunion de demain (lundi), il s'agira de marquer le succès extraordinaire obtenu par les Nations unies» dans le dossier libyen, a ajouté M. Rhodes, selon qui la résolution 1973 du Conseil de sécurité autorisant le recours à la force en Libye et adoptée en mars «constituait un moment rare et historique lors duquel toutes les mesures nécessaires ont été prises pour protéger des civils».

De même source, mardi, M. Obama voudra entendre «les plans du CNT pour une transition (politique) en Libye et aussi souligner le rôle que l'ONU va jouer (...) au moment où la Libye se dirige vers un gouvernement d'après-Kadhafi».

La Libye doit aussi figurer au menu d'entretiens de M. Obama à New York avec son homologue français Nicolas Sarkozy et le Premier ministre britannique David Cameron.

Parmi les autres dirigeants que M. Obama doit rencontrer en tête-à-tête lors de ce marathon diplomatique figurent le président afghan Hamid Karzaï, la présidente brésilienne Dilma Rousseff, le nouveau Premier ministre japonais Yoshihiko Noda et le président du Soudan du Sud, dernier pays en date accueilli à l'ONU, Salva Kiir.

Le conflit israélo-palestinien, et la tentative des Palestiniens d'obtenir la reconnaissance de leur État au Conseil de sécurité, devraient également occuper M. Obama à New York: une rencontre est prévue mercredi avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, et mardi avec le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan.

En revanche, en l'état actuel, «aucune rencontre n'est prévue» avec le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a rappelé lundi M. Rhodes.

«Nous avons pris note de la déclaration du président Abbas sur le fait qu'il allait s'adresser au Conseil de sécurité», a remarqué le responsable. «Mais nous l'avons dit clairement: si (cette demande) est soumise à un vote, nous opposerions notre veto au Conseil de sécurité», a-t-il prévenu.