La tension croissante entre Israël et la Turquie, deux proches alliés des États-Unis, «inquiète» l'administration Obama, a admis mardi Victoria Nuland, la porte-parole du département d'État.

«Nous sommes inquiets à propos de l'état actuel de la relation» et Washington s'emploie auprès des deux pays à favoriser «une désescalade» et à «éviter les confrontations à l'avenir», a-t-elle déclaré à la presse.

C'est ce que la secrétaire d'État américaine, Hillary Clinton, a plaidé la semaine dernière à Paris auprès de son homologue turc Ahmet Davutoglu, a-t-elle ajouté, évoquant aussi «plusieurs conversations ces derniers jours» de l'administration américaine avec Israël à ce sujet.

Une brouille durable entre Israël et la Turquie compliquerait les relations entre les États-Unis et la Turquie, leur alliée au sein de l'OTAN.

La Turquie a adopté la semaine dernière des sanctions contre Israël, qui refuse de s'excuser pour la mort de neuf Turcs tués en 2010 au cours d'un raid de l'armée israélienne dans les eaux internationales contre une flottille en route vers Gaza.

Dans une première réaction aux propos du premier ministre truc Recep Tayyip Erdogan, qui a accusé mardi Israël de se comporter en «enfant gâté», un responsable israélien a souligné que son pays «ne (voulait) pas d'une nouvelle détérioration de ses relations avec la Turquie».