L'administration Obama a riposté mardi aux critiques de ses adversaires républicains sur sa politique vis-à-vis de l'ONU, en insistant sur le fait qu'un solide soutien financier américain permettait de renforcer l'ONU tout en servant les intérêts des États-Unis.

Les républicains estiment que Washington, principal contributeur du budget de l'ONU avec 6 milliards de dollars en 2009, devraient geler leur contribution financière pour obliger les Nations unies à une réforme financière.

Mais Esther Brimmer, secrétaire d'État adjointe chargée des organisations internationales, a souligné qu'au contraire, l'engagement des États-Unis vis-à-vis de l'ONU leur donnait plus de moyens d'action.

«Les États-Unis se doivent d'être un leader mondial responsable, et cela signifie payer nos factures et travailler à un réel renouveau à l'ONU», a-t-elle dit, selon les notes diffusées à l'avance d'un discours prononcé devant la Brookings Institution.

«Comment aurions-nous pu obtenir des sanctions fortes du Conseil de sécurité contre la Corée du Nord et l'Iran si nous continuions à avoir des arriérés de paiement?», a-t-elle demandé. «Comment pouvons-nous travailler main dans la main avec d'autres contributeurs importants pour maintenir une discipline budgétaire à l'ONU et réduire les coûts si nous ne respectons pas nos propres obligations?».

Mme Brimmer a également défendu à nouveau la position de l'administration Obama, qui a décidé de réintégrer le Conseil des droits de l'homme de l'ONU il y a deux ans. Le président George W. Bush avait désavoué cette instance, accusée d'abriter des pays connus pour leur mépris des droits de l'homme et ouvertement hostiles à Israël.

La républicaine Ileana Ros-Lehtinen, présidente de la puissante commission des Affaires étrangères à la Chambre des représentants, est la principale avocate aux États-Unis d'une réforme du financement de l'ONU et s'en prend particulièrement au Conseil des droits de l'homme et au Programme de l'ONU pour le développement (Pnud).

Mais «sans l'engagement américain, ces instances seraient encore plus dominées par nos adversaires», a souligné Mme Brimer.