L'administration Obama a annoncé vendredi l'arrêt d'un programme de sécurisation de la frontière entre les États-Unis et le Mexique à l'aide d'appareils de haute technologie, un projet ayant coûté 1 milliard $ US aux contribuables américains tout en étant largement inefficace.

Le Congrès avait ordonné la construction de la barrière très sophistiquée en 2006, après de nombreuses accusations quant à la porosité de la frontière, mais seulement 85 kilomètres de la barrière ont été construits depuis.

Le secrétaire américaine à la Sécurité intérieure, Janet Napolitano, a indiqué que la leçon qu'il fallait tirer de cet échec était qu'il n'existait pas de solution universelle pour les problèmes de sécurisation des frontières. Elle a ajouté que la stratégie qu'elle préconisait était plutôt d'utiliser des technologies existantes et ayant fait leurs preuves, en plus de les adapter à la topographie et à la densité de population habitant chaque région bordant les 3200 kilomètres de la frontière avec le Mexique.

Même si l'abandon de ce projet, connu sous le nom de SBInet, était prévu depuis un certain temps, ce n'est que vendredi que Mme Napolitano a officiellement fait savoir aux parlementaires qu'une étude du programme avait conclu qu'il n'avait pas atteint ses objectifs.

La barrière devait être constituée d'un réseau de caméras, de détecteurs au sol et de radars. Elle aurait servi à détecter tout problème sur le terrain et à déployer des agents frontaliers plus efficacement.

Une grande partie de la frontière devait faire l'objet d'une telle surveillance dès cette année. Les contribuables ont plutôt obtenu 85 kilomètres de barrière en Arizona, pour un coût d'au moins neuf millions $ US par kilomètre.