Les États-Unis sont «profondément déçus» de l'annonce de la construction de 1300 logements par Israël à Jérusalem-Est, a déclaré lundi Philip Crowley, le porte-parole de la diplomatie américaine.

«Nous sommes profondément déçus par l'annonce de plans avancés en vue de nouveaux logements dans des zones sensibles de Jérusalem-Est, a lancé M. Crowley, employant une formulation d'une sévérité rare à l'encontre d'Israël de la part des États-Unis.

Cette annonce «est contre-productive vis-à-vis de nos efforts pour reprendre des négociations directes entre les parties», a-t-il poursuivi.

Le sujet sera abordé par la secrétaire d'État Hillary Clinton lors de sa rencontre avec le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, dont M. Crowley a précisé qu'elle aurait lieu jeudi à New York.

La chef de la diplomatie américaine se sera entretenue la veille avec son homologue égyptien Ahmed Aboul Gheit mais aussi, par visio-conférence, avec le Premier ministre de l'Autorité palestinienne Salam Fayyad.

Mme Clinton, attendue mardi à Washington de retour d'une longue tournée en Asie et en océanie, va consacrer beaucoup d'attention cette semaine à la paix au Proche-Orient, a promis Philip Crowley.

Israël a approuvé lundi la construction de 1300 logements dans le secteur à majorité arabe de Jérusalem, conduisant le principal négociateur palestinien, Saëb Erakat, à accuser M. Nétanyahou d'être «déterminé à détruire les négociations» de paix.

Interrogé, le porte-parole américain a jugé plausible que cette annonce ait été décidée par «quelqu'un en Israël, dans le but d'embarrasser le premier ministre (Nétanyahou) et de saper le processus de paix.»

Cet épisode, a-t-il insisté, «démontre à nouveau pourquoi nous estimons vital» qu'Israéliens et Palestiniens reprennent une négociation.

Le différend entre les deux parties sur la poursuite de la colonisation empêche la reprise des pourparlers relancés le 2 septembre sous l'égide des États-Unis.