Le président Barack Obama a démenti avoir l'intention de demander à Hillary Clinton d'être candidate à la vice-présidence des Etats-Unis à ses côtés en 2012, qualifiant cette rumeur de «totalement sans fondement», dans un entretien dont des extraits ont été diffusés mardi.

Interrogé par le National Journal sur cette information qui circule depuis quelques semaines à Washington et a notamment été formulée par le célèbre journaliste du Watergate Bob Woodward, M. Obama a d'abord souligné qu'il n'avait pas encore décidé s'il serait candidat à sa réélection.

«De toute évidence, je n'ai pas formellement pris de décision» a déclaré M. Obama, à qui la Constitution américaine offre la possibilité d'être candidat à un second et dernier mandat de quatre ans. Il a toutefois dit avoir «l'impression que j'ai encore beaucoup de choses à faire».

Interrogé sur la possibilité qu'il recrute Mme Clinton --son ancienne rivale dans la course à la nomination démocrate et qui dirige actuellement la diplomatie américaine-- pour le «ticket» présidentiel de leur parti en 2012 aux dépens du vice-président actuel Joe Biden, M. Obama a répondu: «totalement sans fondement».

Les deux anciens sénateurs «font un travail formidable là où ils sont», a insisté M. Obama.

Au sujet des élections législatives de la mi-mandat qui dominent son agenda --il va entamer mercredi une tournée de quatre jours dans l'Ouest pour soutenir les candidats démocrates à la consultation du 2 novembre--, M. Obama a semblé prendre acte de la probabilité que l'opposition républicaine en sorte renforcée.

Les démocrates détiennent la majorité à la Chambre des représentants, qui sera entièrement renouvelée dans deux semaines, tout comme au Sénat, dont le tiers des sièges est en jeu. Mais les sondages leur promettent une défaite au soir du scrutin.

Les républicains, capitalisant sur le mécontentement populaire né d'une situation de l'emploi toujours préoccupante, espèrent prendre le contrôle d'au moins une des deux chambres, ce qui leur permettrait de paralyser les réformes défendues par M. Obama.

Les Américains, a assuré ce dernier au National Journal, «veulent que les gens de Washington se comportent comme des adultes, et essaient de résoudre des problèmes au lieu de marquer des points».

Mardi, lors d'un entretien avec des journalistes de médias hispaniques, le président a par ailleurs regretté que les républicains, depuis son arrivée au pouvoir début 2009, aient «refusé de coopérer» avec les démocrates au Congrès.

«J'espère qu'après les élections, quels que soient ses résultats, le parti républicain reconnaîtra qu'il ne peut pas rester sur le banc de touche et doit participer pour essayer de trouver une solution aux problèmes qui affectent les Etats-Unis de longue date», a-t-il plaidé.

«Après les élections, ils auront créé de fortes attentes, et davantage de pouvoir veut dire davantage de responsabilités», a souligné le président, estimant que les Américains vont «exiger d'eux qu'ils commencent à essayer de résoudre les problèmes et ne fassent pas de la politique politicienne».