L'assemblée et le sénat californiens ont adopté vendredi, avec plus de trois mois de retard, le budget de l'État, qui prévoit notamment de tailler dans les dépenses publiques à hauteur de près de 8,4 milliards de dollars, pour combler un déficit total de 19 milliards.

Lors d'une conférence de presse, le gouverneur de l'État Arnold Schwarzenegger a précisé que le budget était assorti d'une réforme des retraites des fonctionnaires de l'État et d'une réforme du budget, et qu'il ne comportait aucune hausse d'impôts.

En l'état de la législation actuelle, «notre budget est comme une montagne russe où les gens doivent s'accrocher pour survivre», a-t-il déploré.

La réforme du budget prévoit donc d'obliger l'État à faire des réserves en période de croissance pour faire face aux périodes de vaches maigres.

Pour combler le déficit de 19 milliards de dollars, le budget prévoit de tailler dans les dépenses publiques à hauteur de 7,4 milliards -auxquels le gouverneur a promis d'ajouter près d'un milliard de coupes supplémentaires-, compte sur 5,4 milliards de fonds fédéraux, et fera des transferts de trésorerie pour un montant de 5,5 milliards.

Si le détail des coupes claires n'a pas été révélé, M. Schwarzenegger avait annoncé en mai dernier que la Californie supprimerait son programme d'aide aux foyers modestes (CalWorks) et ses aides à la garde des enfants, et diminuerait de 60% les budgets alloués à la prise en charge des malades mentaux.

Vendredi, il a assuré que le budget de l'éducation serait augmenté de 1,2 milliard de dollars et que les «citoyens les plus vulnérables continueraient à avoir accès aux programmes de santé publique et d'aide sociale».

La Californie, l'État le plus peuplé et le plus riche des États-Unis, a été frappé de plein fouet par la crise immobilière et économique et se débat depuis des années avec un déficit budgétaire chronique.

Déjà, en 2009, l'État avait accouché dans la douleur d'un plan de réduction des dépenses publiques, pour combler un déficit de 26 milliards de dollars.