Un vétéran de l'armée américaine arrêté après une confrontation de sept heures avec les autorités a été accusé, mercredi, d'avoir menacé de tuer le président Barack Obama dans le cadre d'un plan visant à déclencher une guerre apocalyptique entre chrétiens et musulmans, selon les autorités.

Des agents du FBI ont arrêté Roman Otto Conaway, âgé de 50 ans, quand il s'est finalement rendu aux autorités, tôt mercredi. L'homme, retranché dans sa maison, a tenu les autorités en haleine après avoir affirmé que sa ceinture et trois conteneurs entreposés sur sa propriété de Fairview Heights, dans l'Illinois, contenaient des explosifs.

Selon le FBI et la plainte criminelle déposée contre M. Conaway, la ceinture ne contenait qu'une substance inerte semblable à de la pâte à modeler façonnée de manière à ressembler à des explosifs, avec des fils attachés à un fer à friser que l'homme prétendait être un dispositif de déclenchement. Aucune substance dangereuse n'a été trouvée dans les conteneurs.

M. Conaway a été placé en détention et doit comparaître en cour fédérale jeudi.

Dans la plainte criminelle déposée en cour, l'agent spécial du FBI Richard Box allègue que mardi après-midi, un responsable d'une mosquée située dans les environs de St. Louis a informé le FBI qu'un interlocuteur s'étant identifié sous le nom de «Roman» a menacé par téléphone de brûler un exemplaire du Coran et de filmer l'événement pour distribuer la vidéo à trois chaînes de télévision.

L'interlocuteur a aussi promis de «déclencher une guerre entre les chrétiens et les musulmans», de «tuer le président Obama et d'autres responsables du gouvernement pour déclencher une guerre», de mettre fin à la guerre en Afghanistan et de s'assurer que le dictateur nord-coréen Kim Jong-il «éprouve de la douleur et pleure», a écrit l'agent du FBI.

«Je veux déclencher une apocalypse», aurait dit l'interlocuteur. L'homme n'a probablement pas réalisé que son numéro est apparu sur l'afficheur du téléphone de la mosquée et qu'il a été transmis au FBI et au Secret Service, chargé de la protection du président. Le numéro était celui de M. Conaway, a écrit l'agent Box.

Lorsque des agents du FBI se sont rendus à la résidence de M. Conaway, celui-ci a tout d'abord claqué la porte et a ordonné aux enquêteurs de s'en aller, avant de ressortir aussitôt avec sa femme et son fils, une large ceinture ayant l'apparence d'une ceinture d'explosifs attachée à sa taille, selon l'agent Box.

Affirmant qu'il avait acquis de l'expérience dans l'armée sur la manipulation d'explosifs, M. Conaway a menacé de se suicider et de faire exploser son voisinage, de même que les agents qui négociaient avec lui, d'après le récit de l'agent. Le quartier a été évacué.

Questionné par la suite, l'homme a admis, selon M. Box, avoir téléphoné à la mosquée et avoir fait un certain nombre de déclarations. Il a toutefois nié avoir menacé de tuer le président Obama.

L'homme a affirmé avoir fait une fausse alerte à la bombe parce qu'il est «anti-gouvernement». Quelques heures avant d'appeler la mosquée, un juge lui avait interdit d'avoir des contacts avec ses petits-enfants, d'après l'agent Box.