Du pétrole s'échappe de la plateforme pétrolière qui a explosé mardi au large des États-Unis avant de sombrer dans les fonds marins du Golfe du Mexique deux jours plus tard, ont annoncé le groupe pétrolier britannique BP et les gardes-côtes.

«Selon nos estimations, mais ce ne sont que des estimations, les fuites de pétrole représentent 1000 barils par jour», a déclaré Ron Rybarczyk, porte-parole de BP, le locataire de la plateforme.

À titre de comparaison, la plateforme nommée «Deep Water Horizon» contenait 2,6 millions de litres de pétrole et extrayait 8000 barils de pétrole par jour, soit près de 90 000 litres.

Une nappe de pétrole de 32 km sur 32 km était observable à une soixantaine de kilomètres des côtes de la Louisiane, selon un communiqué commun diffusé samedi par BP, Transocean, l'entreprise à qui appartient la plateforme, les gardes-côtes et le service fédéral de gestion des minéraux.

Jeudi les gardes-côtes avait évoqué une nappe «importante» de pétrole s'étendant sur une superficie de 1,6 km de large et 8 km de long avant d'assurer qu'il n'y avait pas de fuites de pétrole de la plateforme.

Vendredi, un robot dépêché dans les fonds marins pour inspecter la plateforme n'avait pas identifié de fuites. Mais samedi un autre robot a détecté une fuite dans le conduit qui relie la source de pétrole à la plateforme elle-même, a expliqué Ron Rybarczyk.

Parmi les 126 personnes qui se trouvaient à bord de «Deep Water Horizon» au moment de l'explosion suivie d'un important incendie, 17 ont été blessées, dont quatre dans un état critique, et 11 ont disparu.